Bienvenus dans ma fourmilière, ma version en ligne et très personnelle du fameux "cahier de culture" (Petit clin-d’œil aux PE). C'est une page qui se veut personnelle avant-tout, pour partager au gré de mes humeurs ou envies, mes découvertes, mes centres d'intérêt. Cet espace est mon lieu de liberté. Je ne me contrains donc pas à publier régulièrement.
Passez me rendre visite quand ça vous chante, et n'hésitez pas à laisser un petit mot! :D
Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse
que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça.
Il
était une fois... ben moi, Cerise !
J'ai dix ans et demi et mon rêve,
c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires,
c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets.
On a tous
un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous
sommes...
En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux..."
Mon avis:
C'est l'esthétique du livre qui m'a d'abord attirée vers cet album extraordinaire. Les illustrations sont sublimes, le montage est original, et le livre est un véritable objet d'art, sublime à feuilleter.
Ma lecture n'a fait que confirmer ma première impression. Cet album est un petit bijou.
Une semaine sur deux, Pacco vit avec sa fille Maé, six ans, au caractère bien affirmé et que rien n'effraie.
Au travers de multiples situations que tout le monde reconnaîtra,
Pacco nous dévoile son quotidien avec cette BD autobiographique. Il nous
fait entrer avec humour et tendresse dans sa vie de père
et sa vie d'homme... partagée une semaine sur deux.
Mon avis:
C'est un coup de coeur que j'ai eu pour cette BD.
Bon ok, je suis lectrice de Fluide.G, donc depuis le temps qu'ils en
parlent dans le magasine, j'ai hâte de la lire! Et grâce à une amie qui
a eu la gentillesse de me la prêter, je l'ai
littéralement dévorée!!!
... j'aurais étudié la symbolique de la chaussure à talon chez les
pygmées, observé la fréquence d'épilation des femmes en Amazonie, établi
une typologie du bébé morue dans les sociétés inuit,
j'aurais même probablement appris à construire une pirogue avec une
bretelle de soutif et une tong, et pris des cuites à l'alcool de manioc.
La vie aurait été une course folle, une nuit d'ivresse
interminable, un vaste champ de possibles! Mais je suis une grosse
feignasse, je vomis quand je suis soûle et j'ai peur des guêpes. Et
puis, de toute façon, tout ce que je sais faire, c'est
dessiner...
Mon avis:
Cette lecture a été un vrai petit plaisir.
J'ai retrouvé Margaux Motin avec délice, un brin cinglée, moitié
princesse, moitié nature... Avec ou sans poils, Margaux, je l'adore!
Elle fait de situations du quotidien des petits moments
cocasses, qui me font beaucoup rire.
La Chine ancienne.
Maliang n'a pas la chance d'aller à l'école comme les autres enfants de
son âge. Pour survivre, il est obligé d'exercer le dur métier de
bûcheron aux côtés de son grand-père. Mais dès qu'il a un peu de temps
libre, le jeune garçon s'adonne à sa véritable passion : le dessin. Il
dessine sur toutes les surfaces qui se présentent à lui, des murs de sa
chambre aux rochers des rivières, mais pas sur du papier car cette
matière coûte cher...
Un jour, un enfant riche et arrogant met Maliang au défi de mieux
dessiner que lui. Un vieil homme assistant à la scène lui prête son
pinceau pour qu'il puisse relever le défi. Le dessin de Maliang fait
l'unanimité et le vieil homme lui offre le pinceau en récompense.
Ce
dernier met toutefois Maliang en garde : "Continue à assouvir ta passion
mais à présent, fais très attention à ce que tu dessines..."
Mon avis:
Après la déception de la valise de lecture que j'ai emprunté au CDDP, qui contient peu de BD, et des BD un peu trop enfantines pour des CM1-CM2, j'ai décidé de partir en quête de BDs plus matures, mais pas trop ados non plus... Un sacré défi!
Et c'est ainsi que j'ai découvert ce petit bijou dans le rayon BD jeunesse. Une belle entrée dans la BD fantastique pour les enfants, ancré dans la Chine ancestrale, car c'est ici une réécriture d'un conte classique chinois.
Pour moi, qui suis une grande amatrice du genre, qui ait dévoré des séries comme La Quête de l'oiseau du temps, ou Marlysa, je suis ravie de pouvoir enfin partager mes goûts avec des enfants, sans leur imposer la vue de femmes à moitié dénudées, et toujours à forte poitrine. Rien de tout ça ici, mais un graphisme très soigné, une belle morale pour les enfants, un texte pas trop dense, mais pas trop infantilisant non plus, avec quelques mots de vocabulaire compliqués qui ne bloquent pas la compréhension de l'histoire si ils ne sont pas compris. Bref, un album que je vais m'empresser de recouvrir et de proposer à mes élèves. J'espère ainsi leur ouvrir les portes d'un nouvel horizon, et leur faire découvrir la BD autrement.
Par contre, autant vous avertir, si vous lisez cette BD avec un regard d'adulte, vous pourrez être déçus, car l'histoire est assez simpliste, et manque d'approfondissement pour un public plus âgé. Vous en prendrez néanmoins plein les yeux, car les planches sont magnifiques, et chaque vignette s'offre à nous comme un tableau... Un petit coup de cœur spécial pour la tempête, qui a été choisie pour illustrer la deuxième et troisième de couverture...
Pour aller plus loin:
Citations:
L'enseignant des enfants riches, p.5: " Le riche est affable mais pas flatteur, le pauvre, lui, est flatteur mais pas affable."
Le grand-père à son petit-fils, p.7: " Allons, Maliang, ne fais pas cette tête, tu devrais plutôt essayer de changer le monde. Enfin... Tu n'as pas à te préoccuper de ce genre de choses, tu n'es encore qu'un enfant après tout. Regarde tes dessins, Maliang: en fait, tu as déjà changé le monde!"
Adrien, il a un chien qui s'appelle Zoreilles.
Le chat d'Adeline, son nom c'est Ressort.
Et Antoine, il a nommé son hamster Galipette!
Moi, mon prénom, c'est Arthur!
Et mon animal à moi, il s'appelle Hyper!!
Si vous n'avez pas remarqué, je vous le dis: Hyper, c'est un hippo!
Mon avis:
Je découvre cette BD grâce au CDDP, car elle était sélectionnée dans une valise de lecture pour permettre aux élèves de s'initier à la BD. Bon, je suis un peu déçue, forcément, car je m'attendais à des BDs adaptées à l'âge de mes élèves, et pour le coup, cette BD est un peu trop enfantine pour eux.
Cependant, je suis ravie de découvrir cette petite BD qui nous plonge dans le monde de l'enfance. L'histoire d'un enfant, et de son ami hors du commun, un drôle d'animal bleu encombrant, mais discret... Raconté du point de vue de l'enfant, on se perd entre son imaginaire et la réalité. Il me semble qu'avec cette BD, les plus jeunes pourront s'identifier, et seront captés par la poésie et la douceur du texte et des illustrations.
Personnellement, j'ai été particulièrement séduite par les illustrations, modernes, un brin "roots", très soignées, avec un jeu d'ombres et de lumière très réussi. J'adore les couleurs, j'adore la vie et les mouvements qui se dégagent des personnages.
Une jolie BD donc, pour les plus jeunes. A noter: le texte est écrit en majuscules bâtons, donc est très adapté à des élèves en fin de CP (mais la lecture devra être accompagnée, car cela peut-être difficile pour l'enfant de se repérer sur chaque planche), ou de CE1.
Pour aller plus loin:
J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge des 170 idées!
162. quelque chose qui est odorant: le pet de l'hippopotame, représenté sur le dessin du milieu.
Je m'appelle Diglee, j'ai 22ans, une soeur dingo et géniale, un
homme roux, une Best Friend Forever qui me supporte depuis 10 ans, une
mère super canon, et trop de cellulite pour mon IMC, malgré
mes chorés endiablées sur Lady Gaga. Et comme ma vie intéresse tout
le monde, hein, baah... j'en ai fait un blog. Et puis de ce blog, j'en
ai fait un livre. Voilà.
Mon avis:
Une lecture plaisante, qui m'a esquissé quelques sourires, mais
j'avoue ne pas m'être éclatée non plus... Faut dire, les lectures du
genre, je les ai enchaînées, alors je me
fais un brin exigeante.
Faut avouer, nous ne partageons pas forcément le même univers
avec cette jeune femme... Le côté accroc des chaussures, ça ne me parle
pas des masses... Les chorés sur Lady Gaga, encore
moins... Le côté midinette qui se casse la tête toute une soirée
pour trouver l'homme virtuel de ses rêves, ce n'est pas mon truc... Et
s'écrouler en apprenant qu'il ne fait que 2cm de plus que
moi, alors-là, pour le coup, ça ne me ressemble pas du tout.
Et dans ce type de BD, pour accrocher, je crois qu'il faut s'identifier un peu au personnage...
Heureusement, sa sœur est là, et là, je me reconnais un peu plus...
Bon, je n'ai pas la discographie complète de Marylin Manson, mais je
peux l'écouter en boucle, et j'aime beaucoup sa musique.
C'est en concert que j'ai déchanté, car il a été nul à chier (alors
que 3 jours avant, il avait fait un super concert, disait-on sur Rock
& Folk...), et d'écouter le CD me procurait plus de
sensations... C'est pour dire!!!
Au final, oui, moi aussi, je suis un peu tarée dans ma tête, et
j'improvise des chorés à la noix régulièrement... Mais apprendre par cœur la choré d'une autre, ça non. Et encore moins celle de
Lady Gaga...
Pour aller plus loin:
Je n'aime pas, mais vous, vous aimez peut-être Lady Gaga... Et parce
qu'on ne peut pas parler de ce livre sans parler de Bad Romance (que je
ne connaissais pas avant...), voici le clip, sur
lequel vous pourrez voir la fameuse chorégraphie. Je ne vous cache pas que je désapprouve même ce genre de "musique", car c'est ce qui est écouté bien souvent par les ados, en pleine construction de leur identité. Perso, je trouve que l'image qui est renvoyée de la femme est particulièrement discutable: corps parfaitement longiligne, jambes interminables, pas de bourrelets, ni de cuisses rebondies, femme objet qui est là pour satisfaire tous les désirs de ces messieurs... Beuark! Apportez-moi le sceau!!!
Pour ceux qui n'aiment pas, j'ai pensé à
vous... Si on réfléchit bien, la choré est presque là, entièrement, et à
mon sens, en mieux! (n'y aurait-il pas comme une odeur
plagiat dans l'air? La recette est simple pour
faire recette...) Donc n'hésitez pas à vous faire plaisir, et à vous
faire peur, avec ce court-métrage:
Zoé a un boulot pas drôle : elle est hôtesse d'accueil dans les
salons — de l'automobile ou du fromage — et doit faire bonne figure,
debout toute la journée avec des chaussures qui font mal aux
pieds. Le jour où elle rencontre Thomas Rocher, écrivain à succès,
la vie semble enfin lui sourire. Mais pourquoi Thomas ne sort-il jamais
de son grand appartement parisien ? L'amour peut-il
vivre en huis clos ? Et quel est dans cette histoire le rôle
d'Agathe, la belle, froide et machiavélique éditrice de l'écrivain ?
Mon avis:
Une nouvelle fois, Pénélope Bagieu propose une BD agréable à lire, distrayante. Mais celle-ci a, je trouve, un petit plus.
Cadavre exquis se détache des autres bandes-dessinées du genre, qui
se composent de petites historiettes que l'on peut lire aisément
séparément. Ici, c'est une histoire à part entière, avec un
personnage principal: Zoé.
C'est sûr, ici, vous n'aurez pas l'étalage de la vie de Pénélope
Bagieu, et pour le coup, on se détache totalement des Margaux Motin,
Diglee, et autres auteurs du genre.
Je trouve le scénario bien ficelé, drôle, sarcastique. On se plonge
dans le quotidien d'une vie un brin moins "superficielle", où Louboutin
n'existe pas, et où la petite coiffure parfaite cède
rapidement la place à la tignasse ébouriffée de la jeune femme
blasée... Oui, le chômage existe aussi, et le monde littéraire en prend
pour son grade. Pour le coup, les hommes ne sont pas en
reste non plus, et peuvent se faire tout petits face à cet écrit (à
moins que l'un d'entre eux ait le courage d'écrire une riposte? Alors? J'attends... :D).
Mon coup de cœur: La chute finale, qui me laisse un bon goût dans
la bouche d'achevé, même si, finalement, j'aurais aimé quelque chose de
moins brutal, un peu plus étoffé...
Voilà donc un cadavre exquis qui n'a rien à envier aux jeux
surréalistes à la Prévert... Vous comprendrez pourquoi, lorsque vous
aurez lu ce petit extra-terrestre de la BD française.
Parmi bonbons, cookies et autres sucreries, les amourettes de
Bretzelle défilent... Hommes mielleux et bonnes pâtes se succèdent, sans
sembler satisfaire l'appétit de cette grande blonde. De son
côté, Baba, sa collègue douce et ronde, sert, impassible, les
clients du salon de thé: "Vous désirez?" L'incessante question s'immisce
entre les deux demoiselles. Et si Bretzelle attendait de
Baba autre chose qu'une simple tasse de thé? "Bretzelle & Baba -
Vous désirez?" met en scène ces questions amoureuses avec un humour
acidulé.
Mon avis:
J'ai eu un petit coup de cœur pour cette BD de Lucile Gomez, qui
vient tout droit de ma ville natale: Toulouse. (oui, ok, je suis un brin
chauvine parfois...)
Je découvre donc Lucile Gomez, que je ne connaissais pas avant,
grâce à cette BD offerte par ma maman, et je m'en délecte... Dans ce
salon de thé qui déborde de douceurs en tous genres, on se
régale à découvrir la vie des différents personnages:
Bretzelle, complètement instable, qui ne sait pas ce qu'elle veut, se découvre peu à peu dans cet album...
Baba, qui se croit moche, dans sa naïveté, a plus de charme(s) qu'elle ne semble le penser.
Darjeeling (c'est quoi ce nom? C'est en lien avec la ligne de
lingerie???) est l'homme commère du salon de thé, toujours à se mêler de
ce qui ne le regarde pas.
Sorgho, le pâtissier, ne sait plus où il habite entre les frasques des trois personnages précédents...
Voilà donc un petit cocktail détonnant, plein de vie, de poésie et
empreint de réalisme, pour nous servir des situations plus cocasses les
unes que les autres...
En lisant ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer les scènes
dans un salon de thé que j'adore à Toulouse: "L'autre salon de thé", qui
regorge de pâtisseries toutes plus délicieuses les
unes que les autres...
A dévorer, déguster, savourer sans modération! Vous vous en délecterez.
Pénélope Bagieu est une jeune illustratrice parisienne.
Elle vit dans le plus petit appartement du monde, sous les toits, en
compagnie de son chat rose, de sa collection de chaussures et de ses
tracas quotidiens : sa réticence à faire du sport, sa
mère envahissante, son chéri qui ne l'écoute pas... Heureusement
pour elle, il reste ses copines langues de vipère, les soldes, les
séries télé, la presse people et les macarons !
L'auteur croque dans cette bande dessinée les petits riens du
quotidien avec beaucoup d'humour et un talent évident : à chaque page,
elle nous raconte ses petites histoires et péripéties, tour à
tour drôles, justes et émouvantes.
Mon avis:
Très décevant. Je savais que cette BD était tirée de son blog, mais je m'attendais à mieux dans cette adaptation en livre.
Si les dessins sont bien faits, et agréables à regarder, ils ne sont
pas du tout adaptés à mon sens à l'édition. Une seule illustration par
page, donc même pas de minis-scénarios, c'est
franchement léger. Et si c'est agréable à lire, de temps en temps,
sur le blog, et que ça fait même rire, sur ce type de format c'est
carrément lassant.
Pénélope Bagieu propose donc ici une scénette par page, sans successions d'actions, et sans profondeur.
J'ai tellement aimé, que je l'ai lu il y a trois jours, et que je ne
garde même pas en mémoire une seule situation qui m'a faite rire!!!
Alors soit j'ai une mémoire de poisson rouge (hypothèse
qui n'est pas totalement à exclure), soit les situations étaient
totalement dénuées d'intérêt pour moi.
Bref, j'ai aimé Bagieu sur ses autres écrits, mais là je suis
vraiment déçue. Et ce que je comprends encore moins, c'est pourquoi
cette BD est une des préférées des lecteurs sur livraddict (parmi les
écrits de Pénélope Bagieu), alors qu'elle est insipide à mon sens...
J'ai fait une overdose de sa vie, et si je reviendrais sur son blog,
plus tard, quand j'aurais oublié que j'ai lu ce livre sans intérêt, je
suis certaine d'une chose, c'est que je n'achèterai
pas ses BD si elles sont le copié-collé de ce que l'on peut trouver
en ligne sur le blog...
Pour finir, une petite question aux amateurs: Qu'est-ce qui vous a plu dans ce livre? En avez-vous retenu quelque chose???
L'histoire se déroule pendant l'époque coloniale. Dans le cadre de
son travail de journaliste, Tintin, accompagné de son chien Milou, se
rend en paquebot au Congo, la grande colonie belge de
l'époque. Tom, un homme embarqué clandestinement sur le même bateau,
va tenter plusieurs fois de le tuer une fois qu'ils seront arrivés à
bon port.
Mon avis:
Tintin a toujours été pour moi un moment de lecture extraordinnaire. Petite,
j'étais souvent chez ma grand-mère qui possédait la grande majorité de
la collection, et comme je m'ennuyais, j'ai lu chacun
des tomes qu'elle possédait plusieurs fois.
Mais ici, je suis déçue, choquée et désarçonnée. Je n'imaginais pas
Tintin ainsi! Je ne soupçonnais pas le racisme et l'esprit colonialiste
dans les autres tomes que j'ai eus entre les mains.
Bon, certes, il faut replacer le livre dans son contexte, et c'est
peut-être là tout son intérêt d'ailleurs. Prendre ce livre comme une
trace authentique de l'époque des colonisations, à travers
cet exemple de la colonisation Belge au Congo. J'utiliserais
probablement des extraits en classe, pour susciter le débat et la
curiosité des élèves, et les amener à s'interroger sur la réalité de
cette époque.
Prosternez-vous! pfff...
Il n'empêche que j'ai du mal avec la caricature du noir à la
"Banania", que je digère mal la manière de montrer que les noirs sont
inférieurs, fainéants, chochottes, crédules, ignorants et
surtout imbéciles...
Je supporte assez mal aussi les parties de chasse, le massacre des
éléphants, des antilopes, le côté "je rentre au bercail avec de belles
défenses d'éléphants"...
Et surtout, je suis bouleversée par la vision idéalisée de l'homme
blanc comme sauveur, bienfaiteur, porteur de la parole de Dieu lui-même.
Dans la dernière scène, on peut d'ailleurs voir 2
statues à l'effigie de Tintin et Milou, devant lesquelles se
prosternent les habitants. L'un d'eux dit à un ami: "Dire qu'en Europe,
tous les petits Blancs y en a être comme Tintin..." Elle est
belle l'image de l'Europe d'hier tiens!!!
Le pire reste quand même que cette version de 1946 est une réécriture censurée et corrigée de la version de 1931!!!
Je n'avais pas imaginé Hergé ainsi, avec ses personnages tous plus farfelus les uns que les autres dans les tomes suivants.
Joséphine a "la trentaine", comme elle dit pudiquement. Elle n’est
pas mariée, n'a pas d'enfant, mais elle a un chat. Elle est blonde et
menue, mais s'épaissit sensiblement au niveau des hanches.
Elle travaille dans un bureau, avec plein de gens qui ne connaissent
pas son nom, et un macho abject dont elle ne parvient pas à clouer le
bec. Elle a aussi une sœur qui est mariée, et a des
enfants blonds, souriants et polis plein sa grande maison.
Elle a des parents qui n’habitent pas la même ville mais qui
réussissent à l’envahir et à la culpabiliser par téléphone. Elle a des
copines mais aucune n’arrive à la cheville de Rose, sa
meilleure amie, solidaire de ses misères quotidiennes. Elle est
terriblement fleur bleue et ne désespère pas de rencontrer l'homme
idéal, ce à quoi elle s'emploie activement (bars, salles de gym,
clubs d'œnologie, Meetic...). En attendant, elle pleure devant les
films à l'eau de rose.
Joséphine a des tas de malheurs dont elle est bien souvent à
l'origine : elle est maladroite, ne gère pas très bien ses relations
professionnelles, peine à se faire entendre, fait des gaffes
assez embarrassantes, et enchaîne les faux-pas dans sa vie
amoureuse. Elle est en quelque sorte l'artisan de son propre malheur,
mais veille à ne surtout jamais tirer de leçons de ce qui lui
tombe dessus.
Mon avis:
Une saga plaisante à lire, dans laquelle je me retrouve un peu plus
que dans "Autobiographie d'une fille Gaga" de Diglee. Il faut le dire
aussi, c'est un univers un peu plus mature, même si
Joséphine est un brin névrosée sur les bords...
Couleur: Hub et Stéphane Pelayo Éditeur: France Loisirs Année: 2010
(Premier éditeur: Delcourt)
BD
Pour ados et adultes
Présentation éditoriale (Delcourt):
Dans le Japon médiéval, l'enlèvement d'une jeune geisha est le point
de départ d'une chasse effrénée... Un dépaysement graphique assuré pour
cette nouvelle série épique aux personnages
humanistes. Mon avis:
Un petit régal.
Tout d'abord, j'aime particulièrement l'univers à mi-chemin entre la
BD traditionnelle de chez nous (BD Franco-Belge dit-on), et le manga.
Tout se passe au cœur du Japon. On y apprend certaines
coutumes, des expressions nippones... D'ailleurs, je me demande
encore comment les japonais se débrouillent pour se balader, voire même
gambader, sauter, bondir, avec ces espèces de sandales en
bois surélevées! Je me suis posée la question en regardant le manga Princesse Mononoké à la télévision il y a quelques jours... Il faudrait que je vois ce que ça donne en vrai! Est-il
vraiment possible de marcher avec ça aux pieds?
Tout cet univers nous plonge au milieu des samouraï, avec des
personnages attachants, mystérieux, une histoire bien ficelée. Le
graphisme est excellant à mon sens, le décor travaillé, les petits
détails à déguster nombreux. Très souvent, je revenais en arrière
pour vérifier certains détails qui auraient pu m'échapper, et non, ils
n'avaient pas été oubliés! C'est juste moi qui n'avait pas
bien regardé.
Les vignettes sont nombreuses, les planches assez diversifiées dans
leur forme, mais par l'intermédiaire de bulles à cheval sur 2 vignettes,
ou de flèches indiquant le sens de lecture, on ne peut
pas se tromper. La lecture reste fluide, mais pas lassante pour 2
sous. La dynamique du récit est tout à fait cohérente avec la dynamique
de l'image.
Enfin, j'ai hâte de lire la suite, pour découvrir ce que vont
devenir les personnages, pour suivre leur épopée!!! D'ailleurs, je m'y
colle tout de suite. Alors, à bientôt pour un billet pour
découvrir mon avis sur Le Cycle de la Terre!*
Arthur travaille chez Fast-Do. Ambre se prépare à aller étudier au
Japon. Mais leur père, grand cuisinier 3 étoiles au Guide Michelin, est
retrouvé mort dans sa chambre froide. Le restaurant est
endetté : Ambre et Arthur n'ont d'autre choix que de le faire
tourner pour rembourser les banques. Mais comment s'en sortir lorsqu'on
n'a pas été formé au très difficile exercice de la
gastronomie haut niveau ?
Saga familiale, comédie, polar : Lord Of Burger est avant tout un
hommage à la grande cuisine, avec des vrais morceaux entiers de recettes
dedans !
Mon avis:
Le 22 mai 2011, j'écrivais:
J'ai lu cet album hier soir, et ma bouche s'est mise à saliver. Un vrai petit régal...
Bon, faut avouer, les bons petits plats et moi, c'est une grande
histoire d'amour! Ce n'est pas pour rien que c'est un cuisinier qui
partage ma vie au quotidien. Cet album représente donc le
cocktail détonnant qui avait tout pour me plaire:
Des recettes à vous faire baver sur le livre et vous précipiter
dans la cuisine pour vous mettre quelque chose sous la dent (amis au
régime, abstenez-vous!)
Des illustrations très réussies, à mi-chemin entre la BD
Franco-Belge et le Manga, avec des expressions des personnages
extrêmement bien rendues (totalement caricaturales, comme on aime tant
les voir dans les mangas), utilisant l'ensemble des codes graphiques
que l'on rencontre habituellement dans les mangas (forme des bulles,
onomatopées, traits de vitesse, gouttes etc...)
Une mise en page résolument moderne, où alternent doubles pages
et planches simples, où les vignettes se superposent, se fondent
parfois, avec des bulles fréquemment hors cadre.
De l'humour, beaucoup d'humour, transmis via les procédés cités ci-dessus.
Un scénario réaliste qui m'a replongé dans la réalité de ma
moitié... J'adore me mettre sur le comptoir de la cuisine, le regarder
travailler, voir le stress, l'implication du cuisinier dans
son œuvre, sa concentration. J'ai donc adoré tout autant voir
l'effervescence en cuisine et en salle, et notamment voir les gros
cafouillages, où moi-même je me mettais à stresser avec les
personnages, me disant "Mais c'est pas vrai? Ils vont bien finir par
arrêter les dégâts! Mais pourquoi il dit ça? Oh non!!!" Oui, nous
vivons des émotions authentiques rien qu'en lisant quelques
pages du livre. Dès le départ on y est plongés. Et on en
redemande!!!
Petit hic cependant, ce n'est qu'à la fin de l'album que l'essence même de la
série se met en place, et on reste vraiment sur notre faim... Dur dur de
sortir de table la faim au ventre!!!
MAIS IL SORT QUAND LE TOME 2?
Allez, un peu de patience, la sortie du Tome 2 - Étoiles filantes, est prévu pour juin 2011...
J'ai hâte!!!
Le 28 décembre 2013:
Je reprends cet article quelques années plus tard, en le transférant sur mon nouveau blog. Et je tenais à rajouter certains éléments: oui, j'attendais la suite avec impatience, et non, je ne l'ai toujours pas lue. La raison en est simple: j'ai été écœurée par le coup marketing de l'éditeur. En effet, lors de la sortie du tome 2, ils ont sorti en réalité une nouvelle mouture de ce tome 1, séparé en 2 tomes, en grand format, et avec des planches supplémentaires. Du coup, se dire que si on veut être cohérent, il nous faut acheter non 1 tome (le tome 3) pour avoir la suite, mais 3 tomes supplémentaires, là, j'avoue, ça m'est resté en travers de la gorge... De plus, le format de la première édition avait quelque chose d'authentique qui s'est perdu dans les éditions suivantes. J'ai donc eu le sentiment que la série avait perdu en qualité.
Est-ce que vous avez lu la suite? Me conseillez-vous malgré tout de sauter le pas? J'attends vos avis...
Pour aller plus loin:
Voici le trailer de ce premier tome, en édition maintenant collector.
J'ai relu ce livre dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013 d'Enora.
En passant chez Mypianocanta, j'ai découvert ce joli tag qui redonne un peu de couleur et de gaité en ce début d'automne...
L'idée de ce tag est de faire un arc-en-ciel avec la tranche de ses livres. J'y ai rajouté ma contrainte personnelle, car j'ai choisi la BD pour ce Tag. Il s'agit donc de prendre en photo 7 livres, afin de réunir les couleurs suivantes: rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet.
J'ai un peu triché, j'en ai rajouté une huitième, car j'ai un vert fluo (entre le jaune et le vert...) que j'avais très envie de mettre à l'honneur.
ROUGE: Lou!, Tome 5 - Laser Ninja, de Julien Neel. C'est une série que j'adore, mais c'est malheureusement le tome que j'aime le moins...
ORANGE: Mélusine, Tome 1 - Sortilèges, de Clarke et Gilson. J'adore cette petite sorcière qui a le don de nous faire rire, et qui est pleine de vie. J'aime aussi beaucoup son amie Cancrelune, qui porte bien son nom (un peu cancre, un brin dans la lune...). JAUNE: Les Aventures de Tintin - Le trésor de Rackham Le Rouge, d'Hergé. L'un des albums de mon enfance. C'était le livre de mon père, je l'ai lu des dizaines de fois. Avec Tintin et Astérix, j'ai découvert le monde de la BD. Je ne l'ai plus jamais quitté. Ce sont les seuls livres que je peux lire et relire sans jamais me lasser.
VERT FLUO: Léonid et Spoutnika, Tome 3 - Pour une poignée de roubles, de Bercovici et Yann. La série quasi-complète m'a été offerte par mon père alors que j'étais hospitalisée. J'ai adoré cette famille Russe totalement déjantée. Il ne me manque que le Tome 1, que je cherche depuis lors... je ne l'ai jamais trouvé. :(
VERT: La Quête de l'oiseau du temps, Tome 1 - La Conque de Ramor, de Le Tendre et Loisel. Une BD fantasy culte, que j'aime beaucoup. J'ai découvert cet univers quand j'étais à l'université, et depuis j'évite d'aller dans les rayons BD des librairies, sans quoi je les dévaliserais et me retrouverais ruinée.
BLEU: Slhôka, Tomes 1-2-3, de Godderidge, Floch et Lyse. L'une de mes lectures adultes, que je partage avec mon compagnon, dans l'univers SF-Fantasy. Superbe série aux graphismes soignées, qui font réfléchir sur la nature humaine. INDIGO: Les Passagers du Vent, Tomes 1-2, de Bourgeon. Une BD d'aventure historique. Ce n'est pas mon genre préféré, d'autant que je n'adhère pas vraiment au graphisme, mais j'apprécie à petite dose. VIOLET: Boule et Bill, Tome 9, de Roba. La BD Franco-Belge dans toute sa splendeur. J'ai peu lu ce genre de BD dans mon enfance, et n'ai jamais vraiment accroché. J'aime bien malgré tout l'avoir dans ma bibliothèque car les enfants aiment beaucoup, et j'aime leur faire partager mes lectures.
Voilà ainsi un bref aperçu de mes goûts en terme de BD... Peut-être serez-vous tenté vous aussi de participer à ce tag? N'hésitez pas, et dites-moi-le si vous vous lancez!
Je vous quitte en chanson, car j'ai fredonné l'air dans ma tête durant toute la rédaction de ce billet:
Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni
son nom ni ce qu'elle fait là. Menant l'enquête tant bien que mal, elle
tente de retrouver la mémoire et son identité. Mais que
va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de
romances ou l'existence banale d'une femme ordinaire ? Et dans ce cas,
saura-t-elle devenir quelqu'un après avoir été quelconque ?
Mon avis:
Grâce à cet album, je découvre Boulet (et son blog ici), et j'ai très envie d'en découvrir plus. Pénélope Bagieu (son blog) sert admirablement son scénario par des illustrations de qualité, mais Boulet m'a littéralement conquise avec ce scénario.
Que ferions-nous, si, d'un instant à l'autre, on oubliait tout de
soi-même, jusqu'à notre propre nom?
Tome 1 - Journal infime
Tome 2 - Mortebouse Année: 2004 et 2005
Hors liste de référence
Age selon moi: de 8 à 99 ans (Cycle 3 quoi...)
Mon avis:
Lou vit avec sa mère, fan de jeux vidéos et piètre cuisinière. Comme
de nombreux adolescents, elle écrit un journal intime où elle raconte
sa petite vie, ses angoisses, ses bonheurs. On y croise
Richard, amoureux transit de la maman, Tristan dont Lou est
amoureuse, Mina sa meilleure amie, la grand-mère une vieille femme
aigrie, tous plus attachants les uns que les autres... Un vrai petit
plaisir, beaucoup d'humour, des leçons de vie, du partage, de la
tristesse parfois, un régal quoi!
Le premier tome pose le décor, on y rencontre les différents
personnages, l'action se passe dans la ville de résidence de Lou.
Dans le deuxième tome, c'est le temps des vacances. Lou et sa maman,
abandonnées par Richard et Tristan, se trouvent contraintes et forcées
d'aller à Mortebouse, chez la grand-mère. On y
rencontre de nouveaux personnages, et on prend toujours plaisir à
suivre la vie trépidante de l'adolescente.
Agathe sort de l'hôpital, et souffre de l'incompréhension des autres
face à sa maladie: le diabète. N'arrivant pas à en parler à son
entourage, elle cherche l'amitié dans le monde de la nuit. La
créature qu'elle a inventé durant ses rêves, très en colère d'être
dans un univers aussi lugubre, désire faire une expérience sur la
fillette afin de modifier ses rêves. Agathe réussit à s'enfuir
grâce à l'aide d'un petit garçon fantôme qui lui aussi est
différent: il n'a pas de tête. Agathe a enfin un ami, et réussi à parler
de sa maladie à quelqu'un.
Gaël, un jeune dessinateur, a tendance à un peut trop vivre dans son
univers de BD, et à en oublier ses amis. Seuls ses penchants politiques
le font sortir de chez lui et c'est suite à une manifestation
antiraciste qu'il termine à l'hôpital. C'est accompagné de son amie
Carole qu'il sort de l'hôpital, et se fait tabasser par une bande de
jeunes. Gaël se transformera en "bête féroce" sans aucune pitié. Comment
et pourquoi Gaël a-t-il ainsi changé?
Mon avis:
Superbe album. Des illustrations de grande qualité, un scénario bien
ficelé, et une grande déception à la fin de ce Tome: déjà fini? Je veux
la suite!!!
Petit Sapiens vit avec sa famille. La vie n'est pas simple à la
prairie quand il pleut tout le temps. Après des recherches laborieuses,
ils s'installent dans une grande grotte à l'abri des bêtes
sauvages. Ils y rencontrent des prognathes (pas assez évolués selon
papa), chassent le mammouth (mais en mangent très peu car c'est
difficile de l'attraper), cueillent des fruits pour se nourrir
et tuent de petits animaux. La sœur de Petit Sapiens, en pleine
crise d'adolescence, ne lui parle plus, mais pépé est là pour raconter
des histoires et l'aider à s'endormir. Finalement, la
famille s'est bien adaptée à ce nouveau lieu de vie, et Petit
Sapiens dessine ses découvertes au charbon, sur les murs de la grotte.
Bien que sédentarisé, Petit Sapiens partira découvrir des lieux inconnus.
Mon avis:
J'ai beaucoup aimé ce livre situé dans un passé très lointain par
rapport à nous et pourtant très proche de l'univers de l'enfant
(personnage principal = petit garçon; écriture très enfantine:
c'est Petit Sapiens qui écrit; cadre = famille...). Il permet une
ouverture des enfants vers un monde imaginaire et pourtant inscrit dans
l'histoire de l'humanité. Quelques idées:
Arts visuels: caractéristiques artistiques de la BD (bulles,
vignettes...). Une séance de peinture à l'argile et de dessin au charbon
(comme Petit Sapiens) peut être envisagée, afin de
réaliser des fresques.
Sciences: Qu'est-ce que l'argile? Où en trouve-t-on? Comment peindre à l'argile?
Histoire: au fil du texte, faire une description des hommes préhistoriques (Homo sapiens, Homo neanderthalensis...)
Français/Littérature: Découverte de la Bande Dessinée. Travail sur le discours direct.
Expression corporelle et théâtrale: Par petits groupes, choisir un passage du livre et faire une pièce de théâtre.
Regroupements thématiques:
Les enfants dans la Bande Dessinée:
- Ludo, "Tranches de quartier" (Volume 1), Bailly et Lapierre, Editions Dupuis.
- Oscar, "Le roi des bobards" (Volume 4), Durieux, Editions Dupuis.
Notre passé:
- "Wahid", Thierry Lenain (Album hors liste de référence).