Auteur: Anne-Laure Bondoux
Éditeur: Bayard
Année: 2011
220 pages
13,90€
Récit autobiographique
Littérature ados-adulte
Quatrième de couverture:
"Jusqu'ici, j'aimais écrire des romans. J'aimais inventer des intrigues, explorer des contrées lointaines, donner vie à des personnages perdus qui cherchaient un sens à leur existence. Aujourd'hui, c'est moi qui suis perdue, et c'est moi qui pars en voyage..."
Un soir d'octobre 2010, Anne-Laure Bondoux croit avoir renversé un enfant en voiture. Or cet incident étrange survient après [...] l'apparition de quelques fantômes et une longue panne d'écriture. Soudain, elle qui pensait savoir qui elle était et où elle allait n'a plus aucune certitude.
Elle se remet alors à écrire. Non pas un roman pour la jeunesse comme à son habitude, mais son histoire, la seule qu'elle puisse vraiment raconter aujourd'hui.
Peut-être n'est-elle pas si différente de la nôtre...
Mon avis:
Il y a 2 jours, je venais de finir un livre plutôt moyen, et j'avais envie de me lancer sur une lecture courte mais consistante, qui provoque en moi des émotions. C'est ainsi que, fouillant dans mon immense PAL, je suis tombée sur ce livre.
J'ai commencé immédiatement ma lecture, et j'ai été happée par les mots.
Si, fatiguée, j'ai posé le livre, au réveil je n'ai pas résisté à l'envie de me replonger dans ma lecture (je précise: je suis en vacances...).
Si, fatiguée, j'ai posé le livre, au réveil je n'ai pas résisté à l'envie de me replonger dans ma lecture (je précise: je suis en vacances...).
Les mots sont sincères, le style est fluide, plaisant à lire, mais le sujet lui, n'a rien de léger. On y découvre des côtés sombres de l'auteur, de ceux que l'on n'ose avouer à personne. Elle se livre, enlève son masque, en pleine quête identitaire. Elle dit les mots, sans censure, parle de ce qui lui fait mal. Et forcément, parfois, je m'y suis retrouvée. Elle a mené une véritable réflexion sur elle-même, une profonde introspection, pour nous offrir à lire son histoire, ses tourments, ses peines. Mais en parlant d'elle, elle parle de l'être humain, de ce qui nous permet de nous construire, les obstacles, les incompréhensions, les mystères, les relations, les rencontres, qui font de nous ce que nous sommes, dans tout ce que nous avons de solide ou fragile.
Parfois, j'ai eu la sensation d'un récit plus que personnel, à la limite de l'égocentrique. Mais non, il ne s'agit pas là d'égocentrisme. Il s'agit de sincérité. D'une personne qui parle, s'exprime, de façon tout à fait subjective sur sa vie.
A la lecture, une discussion que j'ai eue avec ma mère et ma sœur cet été m'est revenue. Ma mère me reprochait de déformer la réalité, le passé. Probablement a-t-elle raison. Car qui peut vivre passionnément et sincèrement sans avoir une vision subjective sur sa propre vie?
Merci donc, Anne-Laure, de nous donner des mots, de nous donner une occasion de réfléchir sur nous, et surtout, merci de m'avoir donné envie de lire, d'écrire, de communiquer.
Parfois, j'ai eu la sensation d'un récit plus que personnel, à la limite de l'égocentrique. Mais non, il ne s'agit pas là d'égocentrisme. Il s'agit de sincérité. D'une personne qui parle, s'exprime, de façon tout à fait subjective sur sa vie.
A la lecture, une discussion que j'ai eue avec ma mère et ma sœur cet été m'est revenue. Ma mère me reprochait de déformer la réalité, le passé. Probablement a-t-elle raison. Car qui peut vivre passionnément et sincèrement sans avoir une vision subjective sur sa propre vie?
Merci donc, Anne-Laure, de nous donner des mots, de nous donner une occasion de réfléchir sur nous, et surtout, merci de m'avoir donné envie de lire, d'écrire, de communiquer.
Note:
J'ai apprécié que l'on puisse découvrir quelques photos, quelques écrits en fin de livre. Cependant, gardez-les pour la fin, par risque de vous faire spoiler. Bon, moi, j'ai craqué, j'ai regardé les premières photos après avoir lu le début du livre... Mais je me suis arrêtée à temps, ouf!
Je souhaite féliciter aussi Coline Bondoux, la fille d'Anne-Laure Bondoux, pour ses talents de dessinatrice. Je trouve son dessin vraiment superbe, empreint de profondeur, de sincérité... très évocateur.
Pour aller plus loin:
Dans son récit, Anne-Laure Bondoux évoque une chanson d'Anne Sylvestre, L'enfant qui pleure au fond du puits.
Elle cite également "Si..." de Rudyard Kipling. Vous pouvez cliquer ici pour lire ce poème.
Extrait choisi:
"Sombrant dans le chaos d'une révolution intérieure, j'ai été contrainte de donner du sens à ce qui n'en avait plus. Pour cela, j'ai dû retravailler, recomposer le roman de mon existence. Il a fallu que je rassemble, par la narration à la première personne, mon identité réduite en miettes. Que je me raconte autrement."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire