Auteur: Amid Beriouni
Illustratrice: Birgit Kilian Debord
Éditeur: Le Griffon bleu
Collection: Contes et albums
Année: 2007
Conte
A partir du Cycle 3...
Quatrième de couverture:
DEVANT SON EMOTION ET CETTE VISION, Malika se rapprocha de sa
mère et posa tendrement sa petite tête contre elle. Dans un souffle,
elle lui dit:
- Maman, est-ce que c'est lui?
- Oui, ma fille.
- Il est beau!
- Oui. Il a toujours été là. Ton père te racontera son histoire dès qu'il ira mieux.
- Il est étrange. C'est vrai qu'il parle?
- Ce sont des sottises. Un arbre, ça ne parle pas. Malika, as-tu soif?
- Oh oui, maman, je meurs de soif.
- Alors viens, avant que tu ne meures.
Mon avis:
Cela faisait déjà un bon petit bout de temps que ce livre campait sur ma
table de nuit...mais en ce jour de St-Valentin, en 2012, j'ai décidé de l'en
déloger, vous comprendrez pourquoi ensuite.
Tout d'abord, je situe le contexte:
J'ai découvert ce conte lors du Salon de Littérature jeunesse d'Albi
en 2010. Je n'avais pas encore le concours de prof des écoles, mais
j'avais des rêves de maitresse d'école plein les yeux,
quand je suis tombée devant le stand des éditions Le Griffon bleu.
L'année précédente, Marie Mélisou, auteur et directrice de la collection
"Contes et albums" aux éditions du Griffon bleu, avait
été mon professeur de littérature de jeunesse. A cette occasion,
elle avait organisé une rencontre avec Didier Debord, l'éditeur, qui
nous a dispensé également des cours sur le théâtre.
Bref, ce jour-là, au salon d'Albi, Marie Mélisou était absente, mais
Didier Debord était présent, et m'a vaguement reconnue. Je lui ai donc
expliqué qui j'étais, puis nous avons commencé à
discuter. C'est là qu'entre en scène l'auteur de ce conte, Amid
Beriouni. Il se mèle très habilement à la discussion, tant et si bien
que j'en viens à échanger un bon bout de temps avec lui,
éveillant au passage ma curiosité sur son livre (oui, c'est aussi un
bon commerçant!).
Bref, j'ai été séduite par l'homme empreint de chaleur humaine et de
naturel, par les illustrations empreintes de douceur et de chaleur...
mais n'ai pas réussi à ouvrir cet album jusqu'au 14 février 2012.
Pourquoi ce choix, ce jour-là?
Parce que, suite à notre échange, l'auteur m'a dédicacé le livre, écrivant dans une écriture à peine lisible:
Merci pour votre générosité et que l'arbre d'amour grandisse pour vous, et autour de vous.
Amitiés, Amid.
Un arbre d'amour? Cela parle-t-il d'amour? Allez hop, en ce jour de
St Valentin, c'est l'occasion rêvée, je me lance! Et je ne regrette
pas... Ou plutôt si... Je regrette d'avoir mis si longtemps
à l'ouvrir!
Ce que j'ai découvert:
Un conte, issu des traditions orales du Maghreb, que j'aurais
beaucoup aimé écouter de la bouche même du conteur... Car un conte prend
toutes ses dimensions quand il est oral.
Ici, c'est un conte différent que l'on découvre, sur papier glacé,
accompagné de superbes illustrations à l'aquarelle et au fusain. Et ce
n'est pas pour me déplaire. On retrouve la métaphore de
l'arbre, arbre de vie, arbre salvateur, arbre d'amour... Et à
travers cette métaphore, c'est un véritable hymne à l'amour, à la
patience, à l'écoute, au partage. J'entends les mots écrits avec
l'accent du sud, je ressens tout l'amour qui se dégage à travers
ces mots: l'amour pour un fils, l'amour pour un pays, l'amour pour des
souvenirs, pour une mère, pour un père, pour un village,
pour les contes qui bercent notre enfance... L'écriture est
chantante et douce, et les illustrations en parfaite adéquation avec cet
univers...
Bref, j'ai beaucoup aimé ce conte, et je vous conseille vivement de le découvrir à votre tour.
Pour aller plus loin:
Le 11 mai 2013, l'auteur a fait un tour sur mon ancien blog, où j'avais publié cet article pour la première fois, et voici le petit mot qu'il m'y a laissé (en effaçant l'article, je ne pouvais me résoudre à perdre ce commentaire):
Mininifourmi, merci pour ces souvenirs au nom des mots et d'un livre, l'arbre du désert. Bon soleil !
Amid
=> Ma réponse, qui aura tardé, mais qui arrive aujourd'hui:
Les mots et les livres sont précieux, ils entretiennent les souvenirs, et les souvenirs les font vivre. En espérant un jour vous écouter conter, ou lire vos mots, de nouveau...
Minifourmi
C'est plus fort que moi. On ne peut pas parler d'arbre d'amour,
d'arbre de vie, sans parler d'un film culte à mes yeux: The Fountain, de
Darren Aronofsky.
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