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mercredi 13 mars 2013

La vie a des hauts et des bas.

Auteur: Carlo Padial
Illustratrice: Mariona Cabassa
Traduit de l'espagnol par: Mireia Porta Arnau
Éditeur: Éditions du Rouergue
Année: 2004

Hors liste de référence

Niveau selon moi: Cycle des approfondissements


Résumé:

"Ma famille et moi on a cherché en vain un appartement pendant plus de dix ans...".
 
Mon avis:

C'est une chose toute simple, dans la vie, il y a des hauts et des bas... Et puis finalement, c'est pas comme si on habitait vraiment un ascenseur? On monte, on descend... On croit descendre et puis finalement on est en haut... Et puis c'est pas si terrible, quand on est ensembles, en famille!!!

Un vrai petit délice pour aborder l'angoisse du lendemain. Combien d'enfants autour de nous vivent dans la misère, dans un trou à rats insalubre, et encore on veut les expulser!!! Et puis, on y retrouve une ambiance très espagnole, beaucoup de vie, de gens, une situation sociale difficile, plein de couleurs, beaucoup de chaleur...
Pour notre plus grand plaisir, l'auteur prend le parti-prix de la métaphore de l’ascenseur pour représenter la vie... Et si finalement, on vivait dans un ascenseur? Serait-ce pire que rien du tout? Et comment réagirait le voisinage?
Des illustrations faites de collages, montages, surmontages, démontages... Un univers complètement barjo qui me ravi!!! A lire, relire, à tourner, retourner, contourner et détourner. Enfin, régalez-vous quoi!!!
 
Des pistes pédagogiques:


  • Espagnol:
 
Ben oui, forcément, je ne pouvais pas passer à côté! A quoi ressemblent les villes en Espagne? Comment vit-on? Est-ce facile de s'y loger? Tout plein de questions qui méritent d'être éclaircies pour mieux apprécier cette œuvre dans son contexte d'écriture. De plus, si on est attentif, des mots espagnols apparaissent par-ci par-là... Il serait donc intéressant de savoir ce qu'ils signifient. Je n'ai pas eu la version originale en main, mais pourquoi pas travailler avec un exemplaire en espagnol de l'album en classe?
 
  • Arts visuels:
 
Très riche, un travail sur les lectures d'images semble indispensable. Les symboliques sont nombreuses: le narrateur avec un chapeau de chat sur la tête, sa mère un chapeau en forme de crête de poule, le père une cravate en poisson... Un texte qui se promène sur les images et qui donne un sens tout particulier (souvent cela indique qui parle, ou comment, cela peut transcrire le brouhaha. Je dirais qu'on est presque à la frontière de la BD. (peut-être serait-il intéressant de réécrire le texte à côté, sans les illustrations, pour voir la différence entre les deux perceptions?)
Et puis les flèches sont partout, dans tous les sens. Pourquoi ces flèches? En haut, en bas, sur les côtés...
 
  • Lecture:
 
Travail autour de la métaphore. Ben oui, comment peut-on vivre dans un ascenseur, concrètement? Une incohérence semble apparaître. Alors, pourquoi ne pas aborder les figures de style qui permettent finalement de donner un sens cohérent à un texte qui joue des incohérences? Et peut-être que le but est là... Vivre l'incohérence. Ne sommes-nous pas finalement aux bornes du surréalisme? Quelques poésies de Jean-Pierre Siméon sont par-là? Ou peut-être la Comptine des gens trop pressés de Carl Norac (extraite de Petits Poèmes pour passer le temps)

mercredi 27 février 2013

Toi, vole!

Auteur: Eve Bunting
Illustrateur: Frédéric Rébéna
Traducteur: Fenn Troller
Editeur: Syros
Année: 2006
 
Cycle des apprentissages fondamentaux


Résumé:

Papa et moi, nous vivons dans un aéroport. Il y fait chaud, c'est mieux que la rue. Mais il faut savoir rester discret, si on ne veut pas qu'on nous mette dehors. Toujours se déplacer, ne jamais rester avec les mêmes gens, ressembler aux voyageurs... Un jour, un petit oiseau est rentré dans l'aéroport. Il était prisonnier, ne retrouvait pas la sortie. Alors je l'encourageais, pour qu'il n'abandonne pas, et il a fini par s'échapper. Mais c'est difficile. Avec mon ami, on fait des petits boulots, pour gagner un peu d'argent, comme porter les valises des vieilles dames. Moi je le garde pour papa, pour qu'il puisse avoir de l'argent pour acheter la maison. Quand maman est morte, il n'avait pas assez d'argent pour garder la maison. Alors il travaille mais ça ne suffit pas. J'ai parfois l'impression qu'on n'y arrivera jamais. Puis je repense à l'oiseau, et ça me redonne du courage...
 
Mon avis:

J'aime beaucoup cet album. Tout d'abord par le sujet traité, poignant mais pas abordé en mélodrame. Il nous rappelle que finalement, ce n'est pas parce qu'on n'en a pas la tête qu'on ne souffre pas, qu'on n'a pas besoin d'aide. Par la relation entre le père et son fils qui se soutiennent durant ces dures épreuves. Les illustrations également, au trait de peinture d'une grande douceur, et d'une certaine transparence, nous posant en spectateur de la scène, comme si nous étions derrière une vitre de l'aéroport.
 
Pour aller plus loin:
 
Ils l'ont lu: Sophie, Laura Fontanella,
SNuipp: Une sélection pour le cycle 2
Sélectionné par Lab-elle